Le 6eme dan de Gildas, comme si vous y étiez !

La Fédération Française de Karate organisait, ce vendredi 6 décembre 2019, le passage de grade du 6ème Dan, à l’Institut national du Judo à Paris.
Gildas, sensei du club, est un candidat heureux, puisqu’il a brillamment réussi l’examen.

A gauche, Francis Didier, qui remet le diplôme 6ème Dan et la ceinture rouge et blanche à Gildas. A droite, Gildas et Erwan, son uke du passage de grade

En tant que Uke de Gildas pour ce passage de grade, je vais tenter humblement de vous raconter comment s’est déroulée cette journée. Comment je l’ai vécue, Comme si vous y étiez !

Retour sur cette journée toute particulière. 

Tout d’abord, quelques précisions sur l’examen du 6ème Dan.
Le 6ème Dan est un examen à part et hautement symbolique puisque  son obtention délivre le droit de porter la ceinture rouge et blanche. Plus qu’une ceinture, qui, comme chacun le sait, ne sert qu’à retenir le pantalon, elle traduit une vie consacrée au karaté et fait entrer le pratiquant parmi les hauts gradés français.
Le candidat propose un programme technique personnel ainsi qu’un mémoire et doit-être accompagné d’un uke (partenaire). Il doit avoir au minimum 40 ans, 20 ans de ceinture de noire et avoir obtenu le 5ème Dan au moins 6 ans auparavant.

Le programme technique repose sur quatre modules qu’il présente dans l’ordre qui lui convient :
– une partie Kihon – enchaînement de techniques multidirectionnelles de la création du candidat, qu’il  réalise d’abord seul puis qu’il démontre avec son uke sous forme d’assaut.
– une partie Kata : Le candidat démontre 2 katas de son choix et exécute dans la foulée un bunkai (interprétation du kata sous une forme de combat) aidé en celà par son uke
– une partie Kumite (combat) : Le candidat réalise avec son uke une séquence de combat de son choix.
Le mémoire proposé, qui repose sur la technique du karate, a été présenté au jury via la FFK, 3 mois avant le jour J de l’examen. Ce jour, le candidat procède a une petite soutenance.

Durée de l’examen,  environ 30 min : partie technique + soutenance du mémoire.

Le rythme est donc assez soutenu !

Le trajet
En ce vendredi matin plutôt frais, Gildas vient me chercher sur les coups de 8h. Le RDV n’est qu’à 14h30 mais nous ne souhaitons pas prendre de risque. La veille, nous étions en grève nationale pour les retraites. Nous arrivons en région parisienne sur les coups de 10h30.  La pluie commence à tomber et le GPS nous fait passer par plusieurs villes de banlieue. Nous apprécions la circulation : Les trottinettes vont plus vite que nous…

Institut national du Judo – Paris


Vers 11h15, nous arrivons à l’Institut national du Judo, situé en bordure de périphérique, dans le 14ème arrondissement. Celui-ci possède un parking sous terrain dont  nous tairons les tarifs exorbitants…

Après un rapide tour au pipi-room, l’accueil nous indique le Dojo du passage de grade. Une fois dans le hall d’entrée, nous rencontrons Christian, candidat également et Julien son uke. Il est 11h30, nous avons le même objectif, nous restaurer avant l’effort.  Naturellement on se propose de manger ensemble. Nous traversons à pied le périphérique sous une petite pluie froide et désagréable pour se retrouver à Montrouge. Les premiers restaurants exotiques ne nous inspirent que peu confiance, avant un effort physique. Asiatique, tacos, pizza… Pas bon pour la digestion ! Une centaine de mètre plus loin, nous tombons sur une petite brasserie typique parisienne : le café de l’Europe. Menu du jour : Cabillaud et riz. Impeccable ! Nous en profitons alors pour faire connaissance avec nos compagnons du jour, qui viennent du nord à la frontière Belge. Christian approche des 70 ans et Julien, son uke vit désormais sur Melun pour son travail, on comprend vite que les séances de préparation manquent…

13h15. Après un bon petit repas, un café et des échanges sympas sur le karaté (évidement) et le passage de grade, nous reprenons le chemin du dojo. Un arrêt au Monoprix : Une bouteille d’eau et 2 bananes pour Gildas, puis direction les vestiaires après avoir récupéré nos sacs dans la voiture.

L’entrée au Dojo
Il est 13h40 quand nous pénétrons dans le Dojo. Il doit bien faire le double de celui de Chambray et est séparé au 3/4 par un rideau noir. Nous comprenons que le petit quart sera notre zone d’échauffement alors que l’autre partie est dévolue au passage de grade. Il n’y a que 4 candidats pour le moment mais le reste arrive tranquillement. On commence à s’échauffer doucement. La digestion n’est pas encore terminée ! Il y a finalement 18 candidats accompagnés de leurs leur partenaires.

A 14h30, comme prévu, un membre du jury vient faire l’appel. M.Tramontini, champion du monde kumite en 1990 s’en charge. Un appel plutôt humoristique. Sans doute pour détendre l’atmosphère. « Quelqu’un aurait-il un stylo s’il vous plait ? » commence-t-il.  2 ou 3 mains se lèvent, un karatéka en particulier prend l’initiative d’aller en chercher un.  GiovanniTramontini le suit du regard et l’interpelle :  » candidat ? uke ? ». « Uke » lui répond t-il. « Dommage pour toi. Si tu avais été candidat, ton 6ème Dan était assuré ! « Quel grade es-tu ? » « 2ème Dan… » « Tu passeras me voir tout à l’heure, on te filera le 3ème ». J’aurais peut être dû lui donner un stylo, en plus j’en avais un de la FFK ! 🙂
M. Chouraqui, 9ème Dan, enchaîne et explique brièvement le déroulement du passage. Chaque candidat est libre de présenter son programme dans l’ordre qui lui convient dans un temps de 20 à 30 minutes. Interdiction de regarder ceux qui passent. Nous restons derrière le rideau.  C’est un huis clos !  Il nous invite ensuite à le suivre sur le grand tatami pour un salut collectif.

L’attente…
Le passage commence dans la foulée avec les 2 premiers candidats. Il y a 2 tables de jury. Nous nous présenterons à la première table. En regardant dans le détail l’ordre de passage, on se rend compte que nous sommes derniers à passer, en 9ème position. 20 à 30 minutes par candidat, le calcul est rapide, on a au minimum 3h devant nous ! Petit coup de massue, nous étions pour ainsi dire chaud, prêt au combat ! Que ça va être long ! Difficile de rester assis à ne rien faire, alors on reste actif, mouvements de bras, de jambes pour rester chaud, quelques techniques dans le vide, quelques répétitions 2 par 2 pour se rassurer. La pression monte tranquillement, il nous faut garder l’influx nerveux. Pas simple ! Alors que les premiers reviennent avec des sourires d’autres moins (30% des candidats environ, échouerons à l’examen). Nous rongeons notre frein et en profitons pour échanger avec les candidats. « C’est marrant, celui-là a un karate-gi noir » dis-je à Gildas. Ni une ni deux, il va lui en demander la raison :  « Ce kimono est un cadeau de mes filles, donc je le porte ! ». Nos compagnons du nord passent dans les premiers. Malheureusement, comme nous l’avions pensé,  Christian a échoué. 4 points lui font défaut. Il a la possibilité de retenter sa chance l’année prochaine. Quelques minutes plus tard, je vois Julien son uke, travailler avec un autre candidat. Au bout 15/20 minutes, je finis par l’interroger pour lui demander ce qui se passe. Le uke du candidat avec lequel il répète est coincé dans les bouchons et ne pourra sans doute pas être présent ! Julien va donc devoir faire uke pour la 2ème fois de la journée avec un partenaire qu’il ne connait pas et surtout un programme qu’il ne connait pas ! Nous en restons pantois ! Il doit être environ 15h30, quand M. Valéra, x fois champion d’Europe Karaté, champion du monde 1972, initiateur du Full contact en France et membre du jury vient nous voir. Il nous demande de nous rassembler autour de lui. Son message est destiné avant tout aux uke ! Il nous met alors une petite pression en nous rappelant que notre rôle est déterminant dans le succès au 6ème Dan du candidat. Les attaques doivent être précises et réalistes… A bon entendeur !

Notre attente se poursuit.  Nous sommes comme des lions en cage, impatients d’en découdre, mais anxieux aussi ! Le dojo est bien chauffé,  mais le corps devient lourd et Gildas arrive encore à me faire peur quand il ne se souvient plus de la technique qui vient après une autre dans le bunkai ou le kihon que l’on fait à 2 ! Perte de lucidité ? La pression monte d’un cran quand le dernier candidat avant nous est appelé. Il doit être 17h15…

Le passage de grade : Au cœur de l’action
Tout s’accélère (enfin!). le moment tant attendu fini par arriver, Nous ne prenons pas le temps de regarder l’heure, sans doute aux alentours de 17h40. Nous nous pressons vers les tatamis de la table 1.  M. Chouraqui nous reçoit, entouré de Bilicki 9ème Dan, champion d’Europe 1980 et second aux mondiaux de 1981 et M. Clause, 8ème Dan de l’école KASE-Ha. Nous nous présentons et c’est parti ! Je vais me rasseoir dans les gradins face au jury, à une vingtaine de mètre.

Module Kihon
Gildas se place au centre du tatami, salue et débute l’exécution du kihon que nous avons préparé ensemble au club. Sur le coup, je peine à savoir s’il réalise correctement son programme, mon regard naviguant entre sa prestation et le regard des examinateurs. Je perçois une technique propre avec du kime. A son retour, je sens Gildas un peu tendu, qui me lâche un « j’ai un peu merdé ». Je tente de le rassurer et lui répond que c’était bon. J’entre en scéne à mon tour :  démonstration de son Kihon façon combat. Le petit brief de Valéra résonne encore dans ma tête.  « il faut « envoyer ». Ca tombe bien, c’est ce que je comptais faire ! Les 5 premiers échanges se déroulent comme à l’entrainement. Il y a du « jus », c’est propre, les techniques sont efficaces et sincères. A la 6ème attaque, je me positionne prêt à faire mawashi-geri jodan, Gildas aurait dû se positionner perpendiculaire à moi mais là, il se tient face à moi. Etant dos au jury je lui lâche discrètement « mawash » 2 fois, je crois. Pas de réaction, Gildas me fait face en position de combat, en parfait état de zanshin, le regard vide. Gildas n’est pas un homme de programme.  Il est passé à état second… Je l’attaque par mawashi-geri, il riposte par une contre attaque, différente du programme,  mais peu importe. L’action est efficace et je finis au sol. Il nous restait encore 5 échanges à faire mais Gildas me salut, fin du Kihon. Nous sortons  des tatamis afin de récupérer et je lui demande « pourquoi ne finis-tu pas le programme ? », il me répond « Je ne sais plus ce qu’il y avait après ! ». Le jury, lui,  ne connaît pas notre programme,. Cela n’a pas d’incidence, mais sa réponse me trouble un peu. Il semble déjà bien attaqué physiquement par l’effort produit… 

Module Kata
 2 minutes à peine de récupération et déjà, M. Chouraqui le rapelle :  katas ! Je vous avais prévenu :  le rythme est soutenu !  » Tekki Sandan » parfaitement exécuté, solide et précis. Si maître Kase était réputé pour son « Tekki Sandan », Gildas n’a pas à rougir ! Petit soulagement, il a encore du jus ! Après une courte pause (2min max), il enchaîne avec Gankaku. A nouveau, la réalisation est propre. Une nouvelle Petite récup (toujours 2min),et c’est le moment de la présentation des « bunkai » que nous exécuterons sur le kata sur « Gankaku ». A l’image du début du kihon, nous « envoyons » nos techniques, qui s’avèrent conforment à nos attentes. Le kime et bien présent. Ca claque et les contre-attaques rentrent (je confirme !). Au 6ème Bunkai (à croire qu’il le fait exprès ! Le chiffre 6 serait-il une obsession aujourd’hui ?), je dois lui faire une saisie par derrière mais il reste encore face à moi. Furtivement, je lui lance 2 fois « saisie », m’a t-il entendu ? Rien n’est moins sûr, mais cette fois-ci, il réagit et se retourne.  J’effectue ma saisie, il s’en soustrait et effectue son morote ura zuki … qu’il double (aie !) dans un kiai libérateur.

Il reste encore 2 échanges à notre programme quand Gildas me glisse un « yame ». Nous nous saluons et nous dirigeons vers le banc « de touche ». je l’interroge :  « Pourquoi tu arrêtes ? ». « Ils ont vu ce qu’ils voulaient voir », me répond-il  d’un ton sûr et lucide. De là à chanter « libéré, délivré » !

Module Kumite
Après un temps de récup très court, nous débutons le module  » kumite ». Au programme, Jyu ippon kumite sur 5 attaques suivi de la spécialité Shotokaï : « le midare ». Nous ne faisons finalement que 4 échanges, dans la continuité de l’efficacité que nous avons proposé depuis le début des épreuves. On se salut, prêt à proposer le « midare » lorsque Serge Chouraqui nous coupe dans notre élan : « Bon… Le mémoire maintenant ? ».

Module mémoire
Gildas s’assoit face au jury. Je suis moi, assis sur les gradins face au jury, à une vingtaine de mètres environ. Je perçois des bribes d’échange. Chouraqui a le sourire, ce qui semble plutôt encourageant. Je crois comprendre que la prestation a plu, ce que Gildas me confirmera plus tard. Là encore, je n’ai pas pris le temps de regarder l’heure, trop curieux à tendre l’oreille afin de capter quelques mots.  il y avait pourtant une horloge sur les murs. Après un entretien d’ une dizaine de minutes je pense, Gildas quitte sa chaise pour me rejoindre, dans l’attente de la délibération et du résultat, qui se font dans la foulée. A peine à t’il traversé la moitié du dojo, qu’ il est aussitôt interpellé. Je parviens alors à comprendre qu’il a réussi et obtient le fameux 6ème Dan.  Forcément, j’en suis très heureux !

Remise des diplômes et ceintures
La pression est enfin retombée, l’attente fut particulièrement pesante. Une rapide douche et nous voilà sortis de l’institut national du Judo vers 18h20. Rendez vous au siège de la fédération française de Karate, situé à seulement 1,7km pour 19h ! On sera largement dans les temps ! Ben non, à Paris, à 18h30, c’est la misère. Finalement, nous n’avons pas mis moins de 40min pour parcourir la distance ! Vive la circulation parisienne !
A notre arrivée, un salarié de la fédération nous présente les lieux.

Couloir entièrement boisé de la FFK

Le bâtiment est tout en longueur. Les couloirs et les bureaux sont boisés. Les boiseries seraient, paraît-il,  réalisées par Francis Didier lui même,  président de la fédération ! Impressionnant !  L’accueuil se fait dans une salle de réception où Francis Didier prend la parole pour nous conter une histoire (comme il le fait si bien) sur les origines du code moral du karaté. M.Chouraqui procède ensuite à la délivrance individuelle des diplômes et de la ceinture rouge et blanche associée, sans oublier la petite photo souvenir avec le président.

Gaëtan du club de Fondettes avec Gildas

Après toutes ces émotions, un apéritif dînatoire semblait bien de circonstance ! Nous retrouvons nos candidats du jour dont Gaëtan du club de Fondettes (Bravo Gaétan !) qui a réussi lui aussi à l’examen lors des épreuves de la matinée.
Nous retrouvons également le candidat sans uke qui a pris Julien, uke de Christian à la dernière minute. L’ironie du sort veut qu’il a réussi à obtenir son 6ème avec un partenaire pris dans la journée ! Chapeau !
Nous recroisons également certains membres du jury dont  Bernard Bilicki qui glisse à Gildas quelque chose comme « brillant Shotokai » et me demande « Ça va ? Bien remis? »… Quand je vous dis qu’il n’a pas fait semblant Gildas !
Nous profitons aussi du moment pour faire quelques photos souvenirs !

de gauche à droite : Hiroo Mochizuki, Dominique Valéra, Patrice Belrhiti, Christian Clause, Jacques Tapol, Serge Chouraqui, Philippe Boulet, Francis Didier, Serge Serfati

21h00, il est temps de penser à rentrer, un peu de route nous attend…

J’espère que apprécierez de lire ces quelques lignes.

Être uke d’un candidat au 6eme dan est un privilège que peu de karatékas vivront. Je mesure la chance que j’ai eu et remercie donc Gildas de m’avoir accordé sa confiance.
Les années passant si vite, dans 7 ans pour le 7ème dan ?

29 réponses sur “Le 6eme dan de Gildas, comme si vous y étiez !”

  1. superbe récit ,c’est très sympa de nous faire partager cette expérience particulière.
    Merci Erwan

      1. Sincères félicitations à Gildas pour la 6ème D bien méritée, Erwan est bien sur le chemin, et je suis certains qu’il ira loin…Bravo à tous
        Jean

  2. Bravo Erwan 😉. J’ai survolé ton reportage et le peu me donne envie de me replonger dans une lecture plus profonde pour boire cette atmosphère unique et forte en émotions pour vous deux.
    Marie

  3. J’adresse mes sincères félicitations à Gildas pour cette promotion méritée et encouragements à Erwan, indéniablement sur ses traces.
    L’avenir du club ne peut qu’être réjouissante 👏

  4. Merci de nous avoir fait vivre ce moment unique j’imagine, qu’elle chance et encore toutes mes félicitations

  5. Très bien conté , j’avais l’impression d’être sur place avec vous. La tension était là ….Bravo Gildas d’avoir assuré .
    Votre duo était parfait .

    1. Merci Mino. Près de 50 ans d’amitié indéfectible… A très bientôt. Et puis maintenant, « yakadanser… » 🙂 Bises

  6. Tous les anciens karatékas de Chambray qui suivent toujours l’enseignement de Jean Caujolle, félicitent, Gildas Senseï, pour l’obtention de son 6 éme dan.

    1. Se confronter aux autres et travailler là où on est le moins a l’aise est effectivement un bon moyen d’évoluer et de sortir de sa zone de confort le tout est de se confronter à des uke qui travaille différemment j’ai hâte de venir assister à un de tes cours pour me rendre compte de ton évolution depuis ton départ
      Je serais bientôt sur chambray je suis impatient

    1. Effectivement, une bonne très bonne restitution que nous a fait Erwan. Quand je la relis, je revis pleinement cette journée du 6 décembre. Merci Franck. A bientôt,

  7. Merci Erwan pour le récit. J’avais l’impression d’y être.
    Encore félicitations Sensei Gildas
    👍😃🥋

  8. En KARATE DO, rien n’est jamais acquis, sinon son grade et le diplôme qui l’accompagne, soigneusement rangé dans un tiroir.
    Quand je pratique un kata ou un kumite, je ne sais pas si je vais réussir ou échouer.
    Mon image aux yeux de ceux qui me regardent m’importe peu.
    Seule compte la sincérité de ma pratique.
    Arrivé à un moment, on ne juge plus.

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