Les épreuves de karaté lors des JO de Tokyo se dérouleront du 5 au 7 aout. A plusieurs titres, il s’agit d’un évènement à ne pas manquer. Premièrement, le karaté fait son apparition aux JO pour la première fois et deuxièmement, le karaté risque de ne jamais revenir au JO… Paris 2024 n’ayant pas retenu la discipline…
Ce que vous verrez à la TV est du karaté sportif, dit de compétition. Ce n’est pas le karaté que nous pratiquons à Chambray comme dans de nombreux clubs d’ailleurs. Ce n’est qu’une petite facette de notre art martial. Le karaté ne s’arrête pas à l’aspect sportif… Heureusement! Mais ce coup de projecteur a le mérite de mettre notre discipline en avant aux yeux du plus grand nombre. Ils seront ainsi 82 karatékas (42 hommes et 40 femmes) répartis sur les 5 continents et 36 pays à concourir à cette première (et peut être dernière) participation au JO.
Les français en lice
Nous aurons 3 Français pour défendre nos couleurs.
Steven Da Costa en combat en -67kg, est sans doute notre plus grande chance de médaille. Champion du monde en 2018, il a bien dominé sa catégorie durant les phases de qualification pour les JO, il vient en favori pour le podium.
Alexandra Feracci en kata. Qualifiée lors de la 2ème vague de qualification aux JO, Alexandra fait partie de l’élite mondiale kata. Médaillée de bronze lors des championnats d’Europe en 2019, elle a une bonne expérience du très haut niveau. 2 filles trustent déjà le podium et semblent difficiles à déloger : Sandra Sanchez, l’espagnole est l’actuel N°1 et la japonaise SHIMIZU Kiyou N°2 vont certainement batailler pour les 2 premières places. Alexandra peut créer la surprise et pourquoi pas compléter le podium !
Leila Heurtault en combat en -61kg, médaille de bronze aux Championnats d’Europe de karaté 2021, Leila a eu chaud puisqu’elle n’a pas réussi à se qualifier lors des phases qualificatives pour les JO. Elle a obtenu une wild card lui permettant de participer. Habituée aussi des grandes compétitions, elle est championne du monde espoir en 2013 et deux fois titrées chez les seniors par équipe. Dans un bon jour elle peut très bien créer la surprise et monter sur la boîte!
Ce qu’il ne faut pas manquer
Le kata homme sera intéressant à suivre, comme chez les femmes, un japonais Ryo Kiyuna N°1 mondial et un espagnol Damian Quintero N°2 bataillent depuis des mois avec un avantage pour le japonais qui sera à domicile. Pour compléter le podium, on pourra peut être voir Antonio Diaz le vénézuélien ou pourquoi pas le turc Ali Sofuoglu ou l’allemand Smorguner.
En combat homme -75kg, Rafael Aghayev (Azerbaïdjan) sera à suivre. A 36ans, il a tout gagné, il a le plus gros palmarès : 4 fois champion du monde, 8 fois champion d’Europe. Même s’il paraît moins affûter que par le passé, il est encore bien présent et il aura à cœur d’obtenir l’or olympique ! Mais le japonais Nishimura ou l’italien Luigi BUSA pourraient compromettre ses projets…
En combat femme -55kg, le duel entre la turque Arapoglu et l’ukrainienne Terliuga sera aussi intéressant à suivre. La turque évolue en -50kg d’habitude contre en -55kg pour l’ukrainienne. Mais pour les JO pas de catégorie -50kg… L’ordre mondial est ainsi rebattu !
Ce que nous ne verrons pas…
On peut regretter le choix d’avoir écarter certaines épreuves.
Nous n’aurons pas le kata par équipe. On peut critiquer les bunkai qui sont parfois surjoués et irréalistes mais ils ont le mérite d’être spectaculaires et s’assurer le show puisque c’est cela qui prime aujourd’hui (à l’image du break dance qui sera aux JO de Paris 2024 à défaut du karaté). Même chose pour le combat par équipe qui assure une certaine tension et rebondissement et permet des combats entre athlètes de catégorie de poids différente.
Reste désormais à encourager nos 3 français et espérer que le karaté assure le spectacle pour faire naître une certaine ferveur auprès du public et peut être revoir le karaté aux JO sur la prochaine décennie…
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